[Test] Welcome to Hanwell : Le Silent Hill indé [FR]
Welcome to hanwell débarque aujourd’hui sur PC. Jeu indépendant disponible sur Steam, le jeu annonçait une expérience de survival-horror procédurale en open-world. Fruit d’un petit studio, le titre prometteur sur le papier n’était-il pas trop ambitieux au final ?
Annoncé au mois de février dernier. C’est le jeune studio indépendant Natcraker qui est derrière le projet. Au départ Welcome to Hanwell s’annonce comme une expérience plongeant le joueur dans une ville sans aucune sécurité. Cette dernière est infestée de monstres, de pièges et d’anomalies paranormales. Le joueur a la possibilité d’appréhender chaque événement qui se présente à lui à sa manière. Après quelques heures de jeu nous vous livrons notre avis sur la réelle expérience qu’apporte le titre..
Commençons par l’histoire. Lorsque les anomalies sont apparues, le Conseil de Protection Publique Hanwell (HCPP) a été créé pour assurer la sécurité des résidents. Leur mission : fournir du matériel et de l’expertise sur la prévention et la préparation. Avec l’aide de la HCPP, Hanwell est devenu l’un des endroits les plus sûrs, mais les plus incommodes de la planète. Mais le conseil est tombé, vous essayez de continuer de survivre, mais l’équipement défectueux et l’absence d’avertissement sont devenus un problème majeur. Rajoutez à cela qu’un individu mystérieux semble vous poursuivre. Le reste du monde ferme les yeux et laisse Hanwell pourrir. Ainsi commence votre combat.
Quand Silent Hill rencontre Outlast
Comme il nous l’a été vendu, Welcome To Hanwell est bien un survival-horror open-world. Bien que vous disposez de votre environnement à votre convenance. L’expérience de jeu est un peu plus dirigée qu’il nous a été laissé présager. Votre objectif est de récolter six pièces d’identités dans six endroits cachés. Le but est de rentrer au sein du conseil et de sortir de la ville fantôme. Enigme, puzzle et exploration remplissent l’aventure. Les simples interactions possibles en ville sont : le désamorçage de mines, des combats limités et la collection d’objets. Si vous comptez sur les missions secondaires pour vous diversifier, celles-ci sont oubliables. Bien qu’il faut reconnaître que la mise en scène de certaines vaut le détour. Le titre regorge malheureusement de peu de détails de narration. L’histoire se contente de dictaphone et de notes pour expliquer les événements. La ville ne vous offre que des rues vides rythmées par l’apparition de monstres. Ces créatures apparaissent après le déclenchement d’une alarme et de votre radio pour vous avertir du danger. Cet effet décuple votre stress mais impact tout aussi bien sur l’effet de surprise. Femme fantôme, monstres rampant, araignées ou grosse brute. L’effort apporté à la diversité d’ennemis est appréciable pour un jeu de cette petite ampleur, ce qui n’est pas le cas des armes.
Votre personnage peut être équipé d’armes de mêlée : pied de biche, clé à outil, hache, tuyau. Des mines peuvent être désamorcées dans cette zone lugubre pour être implantées contre vos adversaires ou bien vous tuer si vous n’êtes pas assez attentif. Mais avons-nous vraiment besoin d’un aussi solide stratagème pour survivre ? Les ennemis se contentent de vous poursuivre, où d’apparaître là où vous regardez. Échappez votre regard dans la direction opposée de vos pas et les menaces peuvent être éloignées. Avec ou sans la volonté de les vaincre, les monstres disparaissent aussi vite qu’ils arrivent. Les bombes en ville se déclenchent une fois sur deux pour s’occuper d’eux, sans que vous ayez le temps de les rencontrer. En cas de contact, deux à trois coups suffisent pour venir à bout des menaces. Et comme si cela ne suffisait pas, votre barre de santé se régénère en quelques secondes réduisant ainsi la difficulté. Pas terrible pour un jeu de survie.
Si vous êtes perdu une map est déployable pendant vos escapades. Mais attention, celle-ci s’affiche en vue du dessus en temps réel. Très bonne idée pour favoriser l’immersion du joueur comme dans Dead Space. Ne vous attardez pas trop à scruter la carte, un ennemi peut bien apparaître pendant vos planifications.
De ce qui est des missions principales, ceux-ci se passe dans des intérieurs (Hôpital, Eglise, Prison…) et se résument à du Slender-like pour retrouver une pièce d’identité et résoudre quelques énigmes simplistes. Préparez-vous aux screamers car ces derniers sont pour le moins réussis. Ne comptez pas sur vos armes pour vous défendre. Il est automatiquement demandé de les jeter à terre avant de rentrer dans un bâtiment. Il est rare qu’un jeu effraie réellement mais Welcome to Hanwell réussit son pari de nous faire peur avec des tours imprévisibles. Sorti récemment, le titre ne dispose pas assez de paramètres pour optimiser notre jouabilité. Vous serez dans l’impossibilité de régler les mouvements de caméra ou tout simplement vos touches. Notons aussi la présence de bugs de sauvegarde et de collision. Les musiques sont de qualités et compter à peu près 10H de jeu pour votre première partie.
Pauvre Hanwell…
Une chose frappe instantanément : les graphismes de Welcome to Hanwell sont clairement dépassés. Prenant place dans une petite ville rurale anglaise. Les textures ne leur rendent aucune justice. Ils sont pauvres et le rendu de la plupart des modèles est « vernis » par la lumière. L’impression de vous balader dans Hanwell, est semblable à une visite chez Legoland. Le manque de détails et l’agencement trop ordonné de l’environnement indique clairement vos points d’interactions. Ils réduisent l’effet de contemplation vu que les décors sont copiés collés. Carton rouge pour certains modèles qui n’ont purement et simplement aucunes textures.
Les lumières et effets spectaculaires de l’Unreal Engine 4, font office de cache misère. Elles embellissent un temps soit peu la véritable qualité des décors. Malgré une météo dynamique appréciable (jour, nuit, brouillard, pluie, tempête). La lampe torche, au lieu de vous éclairer le chemin, vous aveugle sans peine, si vous avez le malheur de vous approcher d’un peu trop près d’un élément. Sans trop d’éclairage le rendu reste convaincant. La qualité graphique est un point essentiel à pratiquement tout survival-horror. Welcome to Hanwell semble avoir délaissé ses décors au prix de son immersion.
Conclusion
Welcome to Hanwell est une déception aux vues de ce qu’il nous vendait. Mais si on ferme les yeux sur les quelques points noirs énoncés, le titre de Natcraker est appréciable. Mélangeant les idées de survival comme dans Silent Hill pour le gameplay ou encore Outlast et F.E.A.R. pour l’ambiance. Le titre n’égale pas un open-world horrifique tel que The Evil Within 2 mais vaut le détour. Ses screamers sont efficaces et l’ambiance est plutôt réussi.
Pour le prix raisonnable à lequel il est proposé Welcome to Hanwell remplit son cahier des charges. Le jeu arrive à créer un sentiment de stress et de peur au cœur du joueur. C’est ce que l’on est en droit d’attendre d’un vrai survival-horror.
Reste à Natcracker de ne pas abandonner son bébé pour le peaufiner et proposer l’expérience de jeu que les donneurs Greenlight étaient en droit de s’attendre. Si vous êtes amateur du genre et que vous n’êtes pas très regardant aux niveaux des graphismes ou de petits bugs, vous pouvez tenter l’expérience.
12/20
► Le site officiel de Welcome to Hanwell
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Journaliste gameactuality.com