[Test] Wallace & Gromit in The Grand Getaway [FR]

Wallace et Gromit font leur retour après avoir conquis à la fois le petit et le grand écran, cette fois-ci sur une plateforme encore plus réduite : le Meta Quest dans « The Grand Getaway ». Les personnages créés par Nick Park s’évadent à nouveau, cette fois en direction de la planète Mars.

Après la Lune, Wallace et Gromit débarquent sur Mars

L’intrigue de « The Grand Getaway » se déroule en 2023, où Wallace, l’inventeur excentrique, conçoit un robot Autocaddy pour ses vacances au golf. Malheureusement, comme à leur habitude, le duo emblématique est en retard et décide d’utiliser une fusée pour rattraper le temps perdu. Cependant, rien ne se déroule comme prévu, et nos compères atterrissent sur Mars.

Le jeu exclusif de réalité virtuelle de Meta Quest vous offre la possibilité d’incarner le tout nouveau personnage, Autocaddy, la dernière création de Wallace. Le jeu adopte les caractéristiques d’un point-and-click, où vos objectifs sont principalement liés à la recherche d’objets et à la résolution d’énigmes. Bien que le jeu se prête parfaitement à ce genre de gameplay, l’essence même de l’expérience unique de « The Grand Getaway » repose sur son esthétique.

Une esthétique irréprochable

Si vous êtes familier de l’univers de Wallace et Gromit, vous reconnaîtrez inévitablement les détails emblématiques de la série. La maison de Wallace est reproduite en taille réelle, et l’ensemble est parsemé de gags variés qui font partie intégrante de l’univers.

L’immersion est garantie grâce à la réalisation du studio d’animation indépendant primé à plusieurs reprises, Aardman (Wallace & Gromit, Chicken Run, Shaun the Sheep), et de l’expert en narration immersive Atlas V (Madrid Noir, Gloomy Eyes). L’esthétique transpire de qualité, du doublage à la musique en passant par l’ambiance, tout y est fidèle.

L’animation parvient à recréer le charme unique de la claymation, allant jusqu’à capturer l’effet de stop-motion grâce à une utilisation délibérément basse de l’animation en images par seconde (FPS). Ce choix de FPS plus bas dans la claymation contribue à l’apparence distinctive et au mouvement saccadé fréquemment associés à ce style d’animation. L’attention portée au détail va jusqu’aux rainures perceptibles sur les textures des personnages.

Une expérience plus qu’un jeu

Cependant, après le moment de contemplation, les défauts du titre apparaissent. Bien que certaines textures du décor souffrent de flou en basse résolution, le petit point noir du jeu réside dans son gameplay. Bien qu’il soit efficace, le point-and-click, comme beaucoup d’autres titres de réalité virtuelle, reste classique. La recherche d’objet et la résolution des énigmes sont souvent similaires.

Les commandes laborieuses attribuées au Meta Quest ne sont pas suffisamment intuitives et peuvent prêter à confusion. On effectue souvent involontairement des manipulations erronées, certaines actions étant liées à d’autres de manière peu évidente. Par exemple, l’action pour visualiser les tâches est la même que celle pour quitter la session. Plusieurs fois, je me suis retrouvé à quitter la partie par erreur, obligeant ainsi à tout recommencer. Pour vous déplacer, il est nécessaire de simuler le geste d’un zoom avec des jumelles, mais celui-ci risque de vous faire heurter le casque et sortir en vue caméra réelle.

Le rythme lent du point-and-click dessert nos personnages iconiques, les reléguant parfois au second rang. Les nouveaux personnages créés pour l’occasion, Autocaddy et la narratrice Beryl, prennent beaucoup trop de place en apportant une approche plus terre à terre.

Pour pallier à ces problème, il aurait peut-être fallu proposer une expérience beaucoup plus diversifiée, orientée vers l’action. En incarnant les autres protagoniste. Comptez possiblement 4 heures de jeu pour finir l’expérience la première fois. Tous les mini jeux sont ensuite rejouable via le menu principal.

Les points positifs

  • Une adaptation fidèle à l’univers de Wallace et Gromit.
  • L’esthétique charmante et unique en claymation.
  • Une expérience abordable pour tous.
  • Une durée de vie correcte.

Les points négatifs

  • Uniquement disponible en anglais à l’heure actuelle.
  • Un gameplay classique déjà vu en réalité virtuelle.

Conclusion

Difficile de ne pas se laisser séduire par l’expérience unique à petit prix de Wallace et Gromit: The Grand Getaway. Marqué par une esthétique distinctive, le jeu vaut clairement le détour rien que pour cela. Toutefois, il faut considérer le titre comme une expérience parmi d’autres dans la réalité virtuelle. Le jeu repose sur un système de point-and-click classique et simpliste, avec une durée de vie assez courte. En fin de compte, il s’agit d’une expérience réservée à un public averti, que ce soit pour les petits ou les grands.

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  • 7.5/10
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