[TEST] The Last of Us Part II : Un coup de poing sanglant
Après sept ans d’attente, The Last of us Part II est enfin parmi nous. Avec Resident Evil 3 Remake et Final Fantasy VII voici la venue d’un autre grand crue du jeu vidéo. Autant vous prévenir que le goût de la bouteille exaltera certaines papilles et écœura les autres. Naughty Dog n’a pas fait les choses à moitié et vient miser gros. Dans cette deuxième partie, l’aventure prend un second souffle. Elle ravage les bases installées dans le premier épisode. Ces changements permettent d’appréhender l’histoire d’un nouveau regard qui vous laissera forcément des marques.
Deux personnages féminins dirigent toutes les deux, The Last of Us d’une aventure distincte. Ellie a pour objectif de retrouver Joel après que celui-ci soit portée disparu après sa patrouille. Elle est accompagnée de Jesse et Dina deux patrouilleurs de la ville de Jackson. Tous les trois forme un triangle amoureux qui approfondit l’homosexualité d’Ellie déjà mis en avant dans le DLC : The Last of Us, The Left Behind. Abby est la deuxième personnage jouable. C’est une soldate du camp militaire Wolf. Elle doit après une rencontre malencontreuse se lier d’amitié avec deux enfants du camp adverse des Wolfs : les Séraphins. Prise entre deux feux, elle doit jongler entre intégrité et trahison pour survivre. L’histoire de The last of us Part II propulse le voyage initiatique d’Ellie dans son adolescence. Le package complet de l’adolescente rebelle est livré et renverse complètement la personnalité inconsciente et joviale qu’elle était dans le un. Tatouage, sex drogue et rock and roll débroussaille la jeune femme. Ce parti pris rend le personnage quasi-méconnaissable et peut perturber les fans de la première heure. Bien que l’histoire peut sentir par moments l’eau de rose d’un Teen movie, la narration d’Ellie est maîtriser et rappelle vite notre héroïne à la dure réalité. Le trio dont elle fait partie est mis à rude épreuve et doit franchir beaucoup d’obstacles d’un monde sans règles. Tel que la torture, la mort, la survie, l’abandon, la maladie, etc.
Le scénario d’Abby à son lot d’eau de rose, mais il est quasi inexistant tant celui-ci baigne dans son eau de violence. La nouvelle héroïne est déterminée et doit combattre ses peurs pour parvenir à la liberté d’aucune autorité. Les deux chemins proposés se complètent. Du côté d’Ellie, nous baignons dans l’insouciance au début vers la prise de conscience. Chez Abby, c’est l’inverse qui se produit, la rigidité des règles du monde des adulte doit trouver un peu de mou pour pouvoir se libérer.
Une complémentarité scénaristique plus personnel que le première opus qui n’oublie pas de faire d’évoluer son univers. Empruntant beaucoup aux références du cinéma et des séries comme The Walking Dead et 28 Jours plus tard, des nouveaux camps se créent et des nouvelles créatures voient le jour. Ces nouveautés n’oublieront pas de vous mener la vie dure durant vos parties.
The Last of us Part II reprend les mêmes mécaniques que son aîné en ajoutant un grain de verticalité dans l’infiltration. Le jeu est un melting-pot de ce qui a de meilleur dans les best seller. De l’infiltration / prédation comme dans la série Batman Arkham sait le faire. De la personnalisation et des gun-fights comme la série Call of Duty et de l’exploration et des courses poursuite façon Uncharted. Tout ce concentré ne serait qu’une vulgaire réplique, si le jeu ne se l’aurait pas approprié dans son jus de violence. La violence de Last of Us Part II fait parler et a raison puis qu’elle est unique. L’humanité des cris de douleurs qu’on inflige, le débattement de nos ennemis qui limite nous supplie, le détail des blessures infligés témoigne d’un effort chez Naughty Dog que l’on ne peut que remarquer. Ces extrêmes nous perturbe inévitablement. La mort est réaliste et consiste à rappeler au joueur qu’il tue. Loin d’être un geste anodin comme dans Doom. Le studio souhaite pointer du doigt le sujet afin qu’il se questionne et se demande si la mort ne doit pas être une option. Vous entendrez peu de temps après avoir tuer, le nom de votre victime à la bouche des autres PNJ. Le titre vous fustige en vous vous rappelant que vous venez d’enlever pas qu’un nom, mais peut être un collègue, membre d’une famille ou simplement un ami. Mais cette attention particulière n’est appliquée qu’aux hommes. Les monstres de The Last of Us part II sont terrifiants et n’inspire que la peur. Et c’est une limite que le studio a peut-être trop négligé. Dans plusieurs cas, il vous encourage même à les tuer pour pouvoir continuer. Un mauvais point qui étrique le joueur au couloir déjà bien prononcé de l’aventure malgré des chemins alternatifs. Les infectés ont évolué. Compter désormais parmi de nouvelles races de monstre pour diversifier vos combats. Le coureur est un infecté agile et rapide qui ressemblent aux zombies classiques. Le puant est gros et vénéneux. Le claqueur aveugle et sourd est de retour ainsi que bien d’autres surprises. Ces nouveautés entachent TLOS d’adversaires devenu la norme dans le jeu vidéo depuis Left 4 Dead. Dommage pour l’originalité qu’apportait jusqu’à maintenant la série. Bien que linéaire dans son procédé The Last of Us Part II apporte de la fraîcheur à chaque partie. Des dialogues inédits peuvent être déclenchés selon la manière dont vous jouer et les chemins que vous empruntez. L’IA est quasi-parfaite et justement dosé pour être apprécié. Elle n’hésite pas à vous surprendre en vous contournant pour vous challenger. La caméra à la troisième personne est immersive, elle rythme chacune de vos actions à la manière d’un grand film coup de poing comme Jason Bourne. Toutefois, la visée malgré l’assistance est houleuse. Les commandes sont parfois peu intuitives et demande une certaine gymnastique pour pouvoir exécuter nos actions.
Quid du multijoueur ? Celui-ci est inexistant pour le moment et freine inévitablement la durée de vie. Après 20 H de jeu, vous pourrez retourner les chapitres dans de différentes difficultés, mais ce n’est que l’option proposée. Aucun bonus nous récompense, autre que les secrets de développement. Une maigre consolation qui fera sans doute patienter notre boite au placard après finition.
Les graphismes de cette deuxième partie sont une pépites de la console de Sony. Ils montrent que la bête en avaient encore sous le capot. Le soin apportés aux cinématiques sont digne de la prouesse technique mais sont toutefois différentes in-game. La qualité n’est pas la même, bien que le titre reste tout à fait satisfaisant pour la rétine. Beaucoup de détails sont apportés à l’environnement, et a nos personnages pour que chaque actions soient crédibles. Dommage que sur console standard ou PS4 PRO, la limite soit toujours fixés à 30 images par seconde.
La bande-son est bonne mais n’atteint pas celle du premier opus. En fin d’aventure aucun son n’est mémorable bien qu’il accompagne remarquablement chaque scène. Comme dit plus haut, le sound-design est une merveille et participe grandement à l’immersion. Si vous avez l’occasion d’effectuer l’aventure avec un casque de bonne qualité, sauté sur l’occasion pour être totalement immergé.
Les points positifs
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Les points négatifs
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Journaliste gameactuality.com