[Test] The Last of Us Part II Remastered : Un Remaster qui claque [FR]

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Le passage qui suit constitue notre évaluation de The Last of Us Part II sur PlayStation 4. En raison de l’approche assumée du Remaster, les qualités et les défauts du jeu demeurent inchangés. Nous avons cependant illustré le test de nouveaux screenshots.

Deux aventures pour deux fois plus de plaisirs

L’intrigue de The Last of Us Part II se déroule quatre ans après les événements du premier épisode. Deux protagonistes féminines dirigent l’histoire dans des aventures distinctes. Ellie cherche à retrouver Joel, porté disparu après sa patrouille, et est accompagnée de Jesse et Dina, tous deux patrouilleurs de la ville de Jackson. Ce trio forme un triangle amoureux qui approfondit les aspects sentimentaux d’Ellie, déjà explorés dans le DLC The Last of Us: Left Behind. Abby, la deuxième protagoniste jouable, est une soldate du camp militaire Wolf. Suite à une rencontre malheureuse, elle se lie d’amitié avec deux enfants du camp adverse, les Séraphins. Prise entre deux feux, elle doit jongler entre intégrité et trahison pour survivre

L’intrigue de The Last of Us Part II propulse le parcours initiatique d’Ellie à travers son adolescence. Le package complet de l’adolescente rebelle est dévoilé, renversant totalement la personnalité insouciante et joyeuse qu’elle incarnait dans le premier opus. Tatouages, sexe, drogue et rock’n’roll définissent désormais la jeune femme. Ce choix narratif rend le personnage presque méconnaissable et peut perturber les fans de la première heure. Bien que l’histoire puisse par moments évoquer l’atmosphère d’un film pour adolescents, la narration d’Ellie est maîtrisée et la ramène rapidement à la dure réalité. Le trio auquel elle appartient est soumis à de rudes épreuves, devant surmonter de nombreux obstacles dans un monde dépourvu de règles, tels que la torture, la mort, la survie, l’abandon, la maladie, etc.

Le scénario d’Abby apporte sa part d’éléments romantiques, mais il est presque insignifiant, tant il est immergé dans un océan de violence. La nouvelle héroïne est déterminée et doit affronter ses peurs pour atteindre une liberté affranchie de toute autorité. Les deux récits proposés se complètent harmonieusement. Du côté d’Ellie, nous sommes plongés dans l’insouciance au départ, évoluant progressivement vers une prise de conscience. En revanche, pour Abby, c’est l’inverse qui se produit : la rigidité des règles du monde adulte doit céder un peu de terrain pour permettre la liberté.

Cette complémentarité narrative est plus personnelle que celle du premier opus, tout en n’omettant pas d’apporter des évolutions à son univers. S’inspirant largement du cinéma et de séries telles que The Walking Dead et 28 Jours plus tard, de nouveaux camps émergent et de nouvelles créatures voient le jour. Ces nouveautés ne manqueront pas de rendre vos parties plus difficiles.

On prend les mêmes et on repart…ou pas

The Last of Us Part II reprend les mêmes mécaniques que son prédécesseur en y ajoutant une dimension de verticalité à l’infiltration. Le jeu est un melting-pot des meilleurs éléments des best-sellers vidéoludiques : l’infiltration/prédation à la manière de la série Batman Arkham, la personnalisation et les gunfights à la manière de la série Call of Duty, et l’exploration et les courses-poursuites à la manière d’Uncharted. Cet amalgame ne serait qu’une simple réplique s’il n’était pas imprégné d’une intensité violente distinctive.

La violence dans The Last of Us Part II suscite des discussions justifiées, car elle est singulière. L’humanité exprimée à travers les cris de douleur infligés, les réactions de nos ennemis qui semblent presque suppliées, et les détails des blessures infligées témoignent d’un engagement de la part de Naughty Dog qui ne peut pas passer inaperçu. Ces extrêmes perturbent inévitablement le joueur. La mort est réaliste, rappelant au joueur qu’il ôte une vie, loin d’être un acte anodin à la manière de Doom. Le studio veut susciter une réflexion, amenant le joueur à se demander si la mort ne devrait pas être évitée. Peu de temps après un meurtre, le nom de votre victime est prononcé par d’autres PNJ, soulignant que vous avez enlevé non seulement un nom, mais peut-être un collègue, un membre de famille ou simplement un ami. Cependant, cette attention particulière n’est accordée qu’aux personnages humains.

Les monstres de The Last of Us Part II sont terrifiants, inspirant uniquement la peur, une limite peut-être trop négligée par le studio. Dans plusieurs situations, le jeu encourage même à les éliminer pour progresser, ce qui est un point négatif qui restreint le joueur dans le couloir déjà bien défini de l’aventure malgré la présence de chemins alternatifs. Les infectés ont évolué, introduisant de nouvelles races de monstres pour diversifier les combats. Le coureur agile et rapide rappelle les zombies classiques, le puant est massif et toxique, le claqueur aveugle et sourd est de retour, accompagné de bien d’autres surprises. Ces nouveautés empruntent des éléments de jeux vidéo tels que Left 4 Dead, ce qui peut être dommage pour l’originalité que la série apportait jusqu’à présent.

Bien que linéaire dans son déroulement, The Last of Us Part II apporte de la fraîcheur à chaque partie. Des dialogues inédits peuvent être déclenchés selon votre style de jeu et les chemins que vous empruntez. L’IA est quasi-parfaite, dosée judicieusement pour offrir une expérience appréciable, surprenant parfois en vous contournant pour relever le défi. La caméra à la troisième personne est immersive, rythmant chaque action comme dans un film percutant à la Jason Bourne. Cependant, la visée, malgré l’assistance, peut être houleuse, avec des commandes parfois peu intuitives nécessitant une certaine maîtrise pour exécuter les actions souhaitées.

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Les graphismes de cette seconde partie sont une pépite pour la console de Sony (surtout pour la version PS4 à l’époque), montrant que la machine a encore des réserves. Les cinématiques bénéficient d’un soin digne d’une prouesse technique, bien que leur rendu soit différent lors des phases de jeu. La qualité n’est pas tout à fait équivalente, même si le titre demeure tout à fait satisfaisant visuellement. De nombreux détails sont minutieusement incorporés dans l’environnement et sur nos personnages, rendant chaque action crédible.

La bande-son est bonne, mais elle n’atteint pas les sommets du premier opus. À la fin de l’aventure, aucun son ne reste véritablement mémorable, même s’il accompagne remarquablement chaque scène. Comme mentionné précédemment, le sound-design est une merveille et contribue énormément à l’immersion. Si vous avez l’opportunité de vivre l’aventure avec un casque de bonne qualité, saisissez cette occasion pour une immersion totale.

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Conclusion

The Last of Us Part II est, comme son prédécesseur, un chef-d’œuvre. Il met en scène un affrontement entre deux femmes qui secoue le monde du jeu vidéo. Bien qu’il ne suscite pas un consensus sur ses qualités et ses défauts, il laisse une empreinte indélébile sur tous ceux qui l’ont vécu. Grâce à une mise en scène irréprochable, un scénario à multiples facettes et des graphismes somptueux, la seconde partie de The Last of Us Part II remporte ce deuxième round. La foule en délire peut toujours débattre des raisons de sa victoire. Le vainqueur laisse derrière lui beaucoup d’encre, de larmes et surtout beaucoup de sang.

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