[TEST] Remothered Broken Porcelain : Une suite brisée
Après un premier titre surprenant, Remothered s’offre un retour cette année. Reprenant les mécaniques des survival-horror japonais de Capcom (Haunting ground, Clock Tower), Remothered : Broken Porcelain remet le couvert avec des nouveautés scénaristiques et techniques pour rafraichir sa recette.
Un scénario incompréhensible
Si on pouvait encore avoir des doutes, l’introduction nous les dissipe. Remothered : Broken Porcelain est bien la suite directe du premier épisode. Et plusieurs éléments sont là pour nous le rappeler. Le médicament Phenoxyl responsable des événements du Manoir Felton est de retour. Nous incarnons plus le sosie de Jodie Foster, Reed, mais le mystérieux personnage mentionné dans Tormented Fathers : Jennifer. L’intrigue explore son passé pour obtenir des réponses aux interrogations laissées dans le titre précédent. Attention spoiler : pourquoi Rosemary recherche Jennifer ? Pourquoi Gloria s’en est prise à Richard Felton ? Toutes ces interrogations trouvent leurs réponses. Mais le scénario maladroitement dévoilé déçoit nos attentes. Là où les zones d’ombres laissant libre court à notre imagination. Broken Porcelain fait l’erreur de boucher toutes nos questions et trouve des justifications parfois faciles ou totalement fantasques. La crédibilité de Remothered se voit amputer par du surnaturel et bascule les événements dans un navet scénaristique. Le jeu essaye tant bien que mal de nous enfoncer ses idées saugrenues, mais il n’arrive à aucun moment à nous convaincre. Remothered 2 rejoue avec l’identité de ses personnages pour créer la surprise. Mais ici, la magie n’opère pas et crée même la confusion. On ne s‘attache pas aux protagonistes qu’importent leurs destins. L’histoire nous propulse directement dans le cambouis sans comprendre vraiment qui nous sommes et qui nous entoure. Une aventure oubliable tout comme son gameplay.
Une jouabilité difficile et anecdotique
Remothered Broken Porcelain reprend les bases de ce qu’à fait le succès de Tormented Fathers. Descendant spirituel de « Clock Tower », vous êtes une fragile petite victime qui se fait méchamment poursuivre par des harceleurs. Vous devez naturellement fuir et échapper à vos poursuivants. L’erreur qu’omise par Broken Porcelain est de favoriser l’offensive. Un choix douteux qui ébranle la menace de nos agresseurs. Des nouveautés ont été ajoutées pour parvenir à les combattre. Vous pouvez désormais piéger les ennemis en fabricant des pièges et utiliser votre voix pour les appeler. Nous gardons volontairement une nouveauté secrète, mais qui n’a pas plus d’utilité. Ces nouvelles mécaniques sont maigres et n’apportent pas le renouveau attendu. Leurs usages sont futiles, et se soldent souvent par des résultats peu concluant. Si les mécaniques de la preview nous avaient convaincu, la version, finale, se dote d’une difficulté accrue qui déséquilibre et entache le plaisir de jeu. Vous pouvez vous équiper uniquement d’une seule arme de défense. Chaque attaque de votre part vous demande alors une phase de collecte au préalable. Difficile lorsqu’un fou furieux vous court après.
La détection de l’IA est omniprésente et arrive même à nous détecter à travers les portes. Pratiquement aucun meuble ne peut pas cacher totalement votre personnage. Seule les cachettes sont efficaces et c’est un réel problème lorsque Jennifer et le harceleur se trouve dans une même pièce. Les hit box des attaques ces derniers sont trop grandes et parviennent à nous atteindre malgré les mètres qui nous séparent. La vigueur des poursuivants a été aussi augmentée comparé à la beta, éternisant ainsi chaque combat. La physique de collision est quasi-inexistante. Les objets vous barrent pratiquement toute la route en ayant aucune chance de les déplacer. On se retrouve très vite coincer face à notre agresseur. Pour ne pas aider la caméra rentre dans tout ce qui bouge et aucun tutoriel solide n’est proposé pour les néophytes. Petite anecdote, j’ai appris au cours de ma deuxième nouvelle partie que je pouvais me couvrir derrière les meubles. L’affichage des objectifs n’est pas intuitif. Aucune map n’est disponible dans Remothered. Il faut faire preuve d’exploration et de mémorisation pour parvenir à chaque objectif. Un bon point pour l’immersion, mais aucun élément nous permet de localiser le stalker pour anticiper ses mouvements contrairement à Tormented Fathers. Les bruits de pas des personnages sont presque étouffés et ne changent pas s’ils marchent sur du parquet ou du carrelage. Le premier opus jouait de ce jeu de matières pour inclure plus de furtivités aux talons de Rosemary. Compter une durée raisonnable de 6H pour venir à bout de l’aventure.
Une brillance sans éclat
Remothered Broken Porcelain teinte son ambiance de couleur pâle connotant l’atmosphère grisonnant qu’entoure l’hôtel. Grâce à un jeu d’ombre de lumière, les décors typiques deviennent inquiétants. Malheureusement, la variété des environnements proposés se résument qu’au nombre de trois. Vous parcourez souvent les mêmes salles parfois dans des tons différents. Les textures et les animations des personnages sont dépassées pour un titre de fin de génération. Aucune tignasse ne bouge mise à part celle de notre héroïne. Les animations faciales sont sommaires et non-expressives. Un point qui desserre d’entrée les ambitions narratives. Il y a pas une seule transition entre les cinématiques, ce qui rend la coupure brutale et non maîtrisée. L’ambiance sonore est bonne lors des phases de poursuite. Un air strident apparaît dès lors que nous sommes repérés. Quelques morceaux sont appréciables. Toutefois mise à part ces phases, le titre reste silencieux voir un brin timide. Il laisse, place lors de ces moments au silence le plus complet. Un bug est actuellement sur notre version où les bruitages de certaines armes ne sont pas audibles. Encore un raté, dommage.
Les points positifs
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Les points négatifs
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Conclusion
C’est avec une grande frustration que nous accordons cette note pour Remothered Broken Porcelain. Notre preview nous avait emballé et nous ne comprenons pas une telle régression. La venue de la nouvelle génération et la portée du titre multi-plateforme peut être la cause de ce bâclage. Mais rien ne justifie le résultat que nous avons entre nos mains. Le scénario est incompréhensible, nous ne comprenons toujours pas ce que le jeu à tenter de nous dire. La jouabilité est anecdotique mal calibré et répétitive. Malgré tout, nous avons bouclé l’aventure en espérant une lueur d’espoir. Mais rien n’y fait le jeu est condamné. Un triste sort pour une série qui avait pourtant si bien commencé.
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Journaliste gameactuality.com
Critique non constructive, on a l’impression que tu as peiné sur ce jeu, peut-être que tu devrai changer de genre de jeu ou tout simplement changer de métier. A aucun moment tu évoque dans ta critique que c’est ton point de vue, comme si tout le monde avaient le même avis que toi sur ce jeu. On dirait tout simplement une critique d’adolescent rageux de 15 ans.
Je dis pas que c’est un bon jeu, j’ai pas envie de le défendre, mais approfondis tes recherches plutôt que de te baser sur ta propre expérience et tu comprendra pourquoi le jeu n’est pas si bon, pourquoi il a des défauts. Je dirai surtout, apprends à prendre du recul car le jeu est loin d’être mauvais non plus.