[TEST] Predator Hunting Grounds : La chasse est ouverte
Predator Hunting Grounds est un jeu asymétrique en ligne sorti le 24 avril 2020. IL est développé par IllFonic et édité par Sony Interactive Entertainment. Le jeu est disponible sur Playstation 4 et PC sur l’Epic Games Store.
Test réalisé sur Playstation 4
Depuis le très convaincant FPS Aliens vs Predator sur la génération passée. Predator ne se montrait que très rarement. La créature réussit à piquer une tête dans Mortal Kombat 11 ou à l’occasion d’événement spécial dans Ghost recon Wildlands. Il aura fallu attendre près de 10 ans pour qu’il débarque une nouvelle fois dans son titre exclusif avec Predator : Hunting Grounds. Après Friday the 13th the game, c’est au tour du Predator de se prêter au jeu asymétrique du même studio l’Illfonic. Les Américains derrière l’oubliable Dead Alliance arrive-t-il à nous livrer un nouveau trophée ?
Un parfum des années 80
Le jeu tourne autour d’un seul mode de jeu actuellement appelé sobrement : Traque.
Quatre soldats sont largués dans une région exotique infestée d’ennemis. Ils doivent remplir leur mission puis rejoindre leur hélicoptère. Pendant ce temps, le Predator doit traquer et éliminer autant de membres du commando que possible avant qu’ils ne s’échappent. Si un membre du commando s’en sort vivant, la traque du Predator a échoué.
Le titre d’Illfonic, reprend les traits du premier film de 1987 réalisé par John McTiernan. La jungle est votre terrain de jeu dans les trois maps disponibles. Les membres de l’équipe commando, qu’ils soient hommes ou femmes ont tous un surdosage de testostérone. Les missions aléatoires de l’OWFL ne sont que des prétextes pour voir de l’hémoglobine.
Bien qu’il ne réinvente rien, Predator Hunting Grounds exploite les maillons cinématographique à bonnes escient et arrive à retranscrire l’âme d’un Predator narrativement parlant. Reste à savoir si le gameplay accède au même rang.
Un gameplay trop ambitieux
Pour les non initiés. Un jeu asymétrique est un jeu ou la balance des camps qui s’oppose et volontairement déséquilibré. En général la balance penche raisonnablement vers l’assaillant qui se retrouve seul face à une équipe adverse. Le camp en supériorité numérique doit faire preuve d’agilité pour survivre ou de stratégie pour détruire l’attaquant. Petite difficulté en plus, Predator Hunting Grounds ajoute une armée d’IA.
Un artifice sans intelligence
L’armée locale est composée d’une milice et de mercenaires, elle défend les points objectifs de l’équipe commando. Ils attaquent et causent de gros dégâts à tous types de joueurs sur le terrain. Faisant parfois office de meuble, elle est dans Hauting Grounds un véritable ennemi que l’on peut rarement faire abstraction. Elle peut envoyer des renforts si elle arrive à déclencher l’alarme. Et cause de gros dégâts. Cela peut handicaper ou avantager les deux camps qui s’affrontent. Les commandos peuvent se fondre plus facilement dans la masse mais se fait localiser à cause des coups de feu. Le Predator peut utiliser l’effervescence provoquée pour embusquer mais peut aussi se faire repérer si il n’est pas camouflé. Mais l’IA n’a pas que des bons côtés et souffrent de gros d’anomalie.
L’IA est parfois aveugle et insensible au toucher. Elle ne voit pas et perçoit aucun joueur qui se trouve pourtant à portée. Son pathfinding est perfectible et l’emmène contre les murs. L’intelligence ne daigne pas se couvrir d’aucune menace qui soit.
L’IA remplit son but et nous met des bâtons dans les roues qu’ils soient petits ou grand. À la manière de Titanfall, elle fait pencher la balance d’un camp ou de l’autre. Une bonne mécanique qui manque de maîtrise pour être exalté.
S’il saigne c’est qu’on peut le défoncer
À la troisième personne, le Predator a pour mission d’éliminer tous les commandos déployés sur place. Il doit ruser et utiliser tous les gadgets à sa disposition pour remporter ce quatre contre un. Pour mener à bien cette traque vous êtes équipés d’un analyseur sonore, d’une vision thermique et d’un camouflage. Ces gadgets sont alimentés par une réserve d’énergie. Elles doivent être utilisées avec parcimonie si l’on ne veut pas épuiser les réserves d’énergie qui cause une pénalité de quelques secondes. Une conséquence punitive qui raccourcit les stratagèmes. Surtout que la plupart des mouvements de Yautja peuvent être anticipé.
Lorsque le Predator s’approche de ses cibles, la créature impose son style au jeu. Son thème musical retentit et les bruits de ses gadgets actifs se font entendre par tous. Le camouflage est efficace à distance mais à quelques mètres celui ne vaut rien et débusque facilement le chasseur. Grâce à ses techniques de Predkour vous pourrez néanmoins vous échapper d’arbre en arbre. L’arsenal personnalisable est complet. Vous retrouvez les armes iconiques vues dans les films comme : ses lames, son canon plasma, le lancent-filet, son disque, sa lance…
Le Predator est fort mais ne peut combattre plus de deux joueurs à la fois au corps-à-corps. Il va falloir utiliser de stratégie pour séparer les membres du troupeau et les chasser comme le faut. Les ressources de santés sont rare et votre équipement ne peut quand porter qu’en quantité limité. Un mauvais point pour le prédateur qui n’a pas d’autre choix que de raccourcir la partie. Lorsqu’il perd sa santé, le Predator atteint son dernier souffre. Le joueur dispose deux choix : s’autodétruire ou se soigner à terre. Vous ne pourrez plus sauter, attaquer ni monter à aucun arbre. Vous pourrez courir mais chaque pas peut être tracé par vos taches de sang. C’est à vous de voir quel fin vous va le mieux. Si vous tentez une autodestruction vous emporterez après une dizaine de secondes tous les êtres vivants à proximité. Vous n’aurez qu’une seule et unique chance. Un bien maigre avantage comparés aux commandos.
Des commandos classiques et efficace
Les commandos sont une équipe de quatre. Ils sont déployés dans la jungle pour effectuer une mission aléatoire. Plusieurs missions sont disponibles et renouvellent l’expérience de jeu. Un très bon point souvent délaissé dans les jeux de ce type. À la manière d’un FPS classique vous devrez effectuer les objectifs et tirer sur tout ce qui bouge.
Les commandes sont intuitives et sont renforcées par un système de chat permettant de communiquer avec des émotes. Des discours peuvent être déclenchés en accord avec les événements sur le terrain pour accentuer l’immersion. La formule fonctionne mais elles est peut-être un peu trop avantageuse actuellement.
Les commandos peuvent se relever indéfiniment après être K.O. par un ennemi. Le predator doit les achever pour pouvoir les mettre hors-jeu. Un dénouement qui demande obligatoirement un second assaut de la part du prédateur. Le quatuor à droit aussi à une vie supplémentaire si un joueur arrive à appeler des renforts. Ils n’ont pas réellement de contrainte et peuvent trouver des ressources de munitions et de santé un peu partout sur la map grâce aux coffres. De plus, vous pourrez à chaque contact avec la terre, vous barbouillez de boue pour vous rendre indétectables par la vision thermique. Si vous souhaitez vous réfugier dans l’eau, vous pourrez électrocuter le camouflage du Predator pour le rendre visible. Un petit clin d’oeil sympa peut être réalisé à la fin d’une partie. Un headshot peut suffir pour enlever le casque du prédator le rendant ainsi sourd et aveugle de la vision thermique. Si vous mettez le Predator à terre pendant son autodestruction. Vous pourrez désamorcer sa bombe à la suite d’un mini-jeu afin d’obtenir une mission de récupération de dépouille. Cette occasion est stressante et apporte un peu de pression à une chasse qui en souffre.
Chaque faction utilise son équipement propre. À la manière d’un Call of Duty, vous pourrez personnaliser votre équipement avec vos atouts. Plusieurs classes sont déverrouillables avec de l’expérience. Elles ont leurs propres paramètres. qui varient selon leur poids de l’équipement, l’agilité, la résistance… Les cosmétiques sont en grand nombre et peuvent acquis par la monnaie virtuelle du jeu ou par des loots boxes. Aucune monnaie réelle n’est demandée. Des combines bien rodées pour allonger la durée de vie. Mais cette durée se voit menacée par un paramètre qui ne peut perdurer.
Bug, bug, bug
L’expérience de Predator Hunting Grounds et disons-le clairement pourri par un des bugs intempestifs. Les bugs pourraient être secondaires s’ils n’étaient pas aussi récurrents. Certains bugs impactent réellement le gameplay et avortent nos tentatives de stratégie.
Un bug récurrent dans mes parties de Predator est celui du bug de déplacement dans les arbres. Le Predator tombe par magie au sol et se considère toujours sur une branche. Vous pouvez alors plus bouger à moins de bondir. Parfois le jeu décide tout simplement de ne plus vous laisser grimper aux arbres. De tant à autre des objectifs commando apparaissent sur l’ATH alors que l’on est du camp opposé. Des icônes s’incrustent sur notre viseur et ne peuvent être retiré à moins de quitter la partie. Certains IA restent bloqués dans les éléments du décors. Cette énumération de bugs provient seulement de mes premières heures de jeu. Et nous l’aspect graphique sur Playstation de nous aide clairement pas.
Avant sa première mise à jour Predator Hunting Grounds grouillaient d’aliasing. La profondeur de champ était mal maîtrisée et il était quasiment impossible de voir à quelques mètres en vue FPS si le patch 1.05 est passé par là certains problèmes perdurent. Les performances du titre sont à la ramasse et font chuter les images par seconde. Les retards de textures de l’Unreal engine sont toujours visibles et impactent sur le rendu global de la map. Les graphismes et les animations de mouvements sont dépassés. Il fait peine à voir qu’un titre quasi exclusif arrive à un tel résultat en fin de vie d’une console.
Les points positifs
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Les points négatifs
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Journaliste gameactuality.com