[TEST] Ghost of tsushima : La sublime révérence de la Playstation 4
Ghost of Tsushima est un jeu vidéo d’action, infiltration en monde ouvert développé par Sucker Punch et édité par Sony, sorti le sur PlayStation 4.
Sucker Punch avait ouvert le balle du line-up de la Playstation 4 avec le troisième épisode d’Infamous : Second Son. Ils reviennent terminer le cycle, sept ans plus tard, au côté de The Last of us : part II avec un nouveau titre : Ghost of Tsushima. Reprenant les bases de gameplay de la série Assassin’s Creed. Le titre nous transporte dans l’ère du Japon féodale. Une époque demandée par le public qui voit enfin le jour. Après près d’une dizaine d’opus du genre Assassin’s Creed-like, le jeu de Sucker Punch arrive-t’il à se frayer un chemin dans un domaine déjà peut-être trop exploité ?
Disons le clairement le genre Assassin’s Creed-like stagne depuis maintenant quelque années. Après les bonnes tentatives de renouveau avec L’ombre du Mordor ou Assassin’s Creed Origins, le genre avait clairement besoin d’un rafraîchissement. Et il semblerait que cette fraîcheur nous vient tout droit de chez Sony. Il nous transporte vers une époque sous-exploitée dans le jeu vidéo d’occident : l’ère féodale du Japon.
Ghost of Tsushima se déroule en 1274 dans l’île japonaise éponyme. L’île est sous invasion de la terrible armée Mongole. Le récit commence sur le champ de bataille opposant le pays à l’envahisseur. Le joueur est invité à suivre le récit dans la peau du samouraï Jin Sakai. L’homme et son oncle, le commandant Shimura, lance leur ultime attaque contre les redoutables Mongol. Malgré tous leurs efforts, les Mongols réussissent à décimer l’armée des samouraïs. L’île de Tsushima est alors à la merci des Mongols qui emprisonne le seigneur Shimura. Jin Sakai est le seul rescapé de cette bataille. Il est désormais seul face à toute une armée. Il doit alors employer des méthodes contestables du code d’honneur des samouraïs pour reprendre l’île et libérer son oncle.
L’histoire de Ghost of Tsushima est une intrigue conventionnelle qui confronte le personnage principal à un désir incontrôlable de vengeance. Un thème vu et revu qui baigne cependant dans un conflit inédit autour de l’honneur des samouraïs. Celui-ci est strict et impose de respecter ses ennemis jusqu’à leurs derniers souffles. Un code difficile à respecter lorsque l’on fait face à une armée sanguinaire qui utilise des procédés inhumains pour affaiblir ses ennemis. Le joueur est amené à se questionner sur ses techniques utilisées pour gagner une guerre parfois en plein jeu. Les PNJ lui rappellent sans cesse ses actions et le confrontent alors à ses doutes. Bien que simple, l’histoire se laisse apprécier en amenant son lot d’émotions lors de scènes épiques et de tristesses. Le scénario reste sombre et n’a que peu de moment de légèreté. La guerre est omniprésente mais elle est éloignée par l’ambiance de l’île qui apporte un peu de sérénité. Notre héros et les protagonistes sont tous dotés d’un très bon charisme. On s’attache à tous ce monde allant même jusqu’à notre compagnon de route. Nous en dirons volontairement pas plus pour vous laisser découvrir l’histoire classique mais mémorable de Ghost of Tsushima.
Un melting-pot de style pour un rendu réussi
Comme dit précédemment, Ghost of Tsuhima reprend la jouabilité d’un Assassin’s Creed. Vous devrez durant la plupart du temps décimer des camps en vous infiltrant discrètement et tuant tous sur votre passage. Des enquêtes et des filatures enjolivent le tout.
Armez de votre couteau, votre arc, vos gadgets et votre écoute tactique (vision d’aigle) pourront vous aider à mener à bien vos assassinats de l’ombre. Des otages peuvent être utilisés si vous êtes découvert vous incitant à apparaître. Le système « mark and execute » fait son grand retour et vous permet d’éliminer furtivement jusqu’à trois ennemis à proximité. Plus tard dans jeu, le joueur débloque la capacité de peur. Qui peut être utilisée pour faire fuir ses adversaires. Emprunter clairement de la série Batman Arkham, il peut donner au joueur le pouvoir de traumatiser toute une armée en élimant chaque froussard en un coup. Des mécaniques sobres, déjà vu, qu’il fait du bien de revoir. Ils suffisent à donner un peu plus de pep’s au genre de l’infiltration qui manquait par ces temps d’un peu de renouveau. L’intelligence artificielle est bonne et repère de manière crédible Jin. Cette dernière vous attaque à chaque opportunité et vous laisse pas le moindre répit. On déplore cependant que celle-ci retourne à ses occupations une fois qu’elle vous a perdu de vue.
Toutefois la composante samouraï reste présente. Il vous est possible de vous confronter à l’ennemi en face à face lors d’un combat à mort. Appelé confrontation ce style d’affrontement ramène tous les ennemis environnant contre vous. Vous disposerez uniquement de votre sabre pour défaire vos opposants. A la manière du Souls-like : Nioh, différents styles devront être adoptés. Quatre postures sont disponibles. Chacune est utile face à un type d’ennemi. Par exemple, il va falloir utiliser la posture pierre pour percer la défense d’ennemis munit d’une épée. La défense des adversaires est représentée par une barre d’endurance qu’il est possible de réduire avec les bonnes attaques lourdes. Vous pouvez compter sur vos alliées qui feront leur travail avec brio vous laissant parfois que des miettes. En cas de coup dur, vous devrez les réanimer sous une trentaine de secondes. Le système de combat est dynamique. Il abord plusieurs recette qui ont fait leurs œuvres rappelant quelques bons titres. Le choix du style est propre au joueur bien que la discrétion soit pour la plupart du temps la meilleure.
Les points noirs des affrontements du jeu viennent de la caméra et des hauteurs. La caméra est à ajuster manuellement. Il n’y a pas de ciblage automatique. Les objets face caméra ne sont pas effacés et il n’est pas rare de coincer la caméra dans un arbre ou un poteau ce qui est fâcheux pour la plupart des combats. Les hauteurs des combats posent problème. Selon l’échelle où se trouve Jin, il peut être bloqué et l’empêche d’exécuter ses actions comme attaquer ou esquiver.
Comme la plupart des jeux actuels, Ghost of Tsushima à un arbre de compétence. Ce dernier fleuri de branches qu’il est possible d’améliorer pour rendre de nouvelles capacités accessibles. Là où le titre vous retire une épine, c’est que ces branches sont pratiquement toutes optionnelles. Les capacités débloquées pourront vous permettre de placer des techniques inédites mais elles ne sont clairement pas requises pour venir à bout des missions.
Comme les capacités, des armures sont déblocables afin d’ajuster votre jeu. Mais comme ces dernières celles-ci sont optionnelles et participent seulement à l’équilibrage des affrontements. Plusieurs options esthétiques sont déblocables grâce à l’exploration.
La nouveauté de Ghost of Tshushima vient de son interface. Celle-ci est épurée au possible comme l’avait pu faire Fable III à l’époque. Les missions sont guidées par la force du vent. Chaque élément transporté par le souffle vous mène à la direction que vous souhaitez sur votre carte. Une mécanique appréciée lors de l’exploration qui permet de découvrir de somptueux décors qui portent leur lot de secret. Plusieurs points d’intérêts pourront être découverts. Le fameux Onsen, le bassin d’eau chaude japonais augmente votre santé. Les autels de renards augmentent la capacité de charme de votre sabre. Le bambou d’entrainement vous permet d’affûter votre force lors d’un mini-jeu d’adresse. Beaucoup d’autres secrets peuvent être découvert pour améliorer votre personnage.
La mission principale dure plus d’une dizaine d’heures. Beaucoup de quêtes annexes faites d’intrigue et de dénouement propre viennent allonger la durée de vie.
Des graphismes sublimes
Le jeu est une claque visuelle. Techniquement la physique de la végétation est irréprochable et rend anecdotique tout jeux console confondu. C’est l’unique jeu console à montrer autant de détails dans les mouvements de décor. La météo mélangée à la physique nous dessine de merveilleux paysage qui transpire de réalisme. Dans cette peinture certaines textures de personnages font un peu taches. Les animations faciales sont satisfaisantes mais masquent souvent l’expressions des personnages dans les cinématiques. Les animations en jeu sont bonnes et représentent l’état des personnages comme le poids des armes de Jin ou encore la douloureuse agonie des ennemis.
Il n’est pas rare d’entendre que Star Wars emprunte beaucoup de ses airs musicaux à l’époque des samouraïs. Les musiques de Ghost of Tsushima donne raison aux rumeurs et font vibrer nos oreilles des délicats morceaux.
Les points positifs
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Les points négatifs
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Journaliste gameactuality.com