[TEST] Concrete Genie : Une concrète réussite ? [FR]
Concrete Genie est un jeu d’action-aventure développé par PixelOpus, une partie développeur de SIE Worldwide Studios, destiné au PlayStation 4. Le jeu a été annoncé lors du ShowStation Media Showcase de Sony organisé lors de la Paris Games Week 2017, le 30 octobre 2017.
En cette fin d’année 2019, une exclusivité Sony tente de se faire une place parmi les triples A. Après l’atypique et relaxant Entwined, le petit studio californien Pixelopus revient avec son deuxième jeu vidéo : Concrete Genie. Le studio garde la même recette qui avait su séduire la presse comme les joueurs. Faire cohabiter une marque visuelle et une jouabilité originale au sein d’une œuvre. Mais les ingrédients font-ils toujours mouche pour se distinguer de la féroce concurrence.
Du jeu vidéo à l’animation, il n’y a qu’un peintre
Concrete Genie raconte l’histoire d’Ash, un jeune artiste arpentant les rues abandonnées de la ville portuaire de Denskha. Seul et maltraité par des vagabonds, Ash n’a pas pour seul refuge son art. Notre héros tente de renouer ses liens avec les autres par l’expression artistique du graffiti. Sa vie bascule le jour où il met la main sur un pinceau magique. L’objet permet de donner vie à ses créations. Le jeu peint une histoire métaphorique pour traiter du thème de l’intimidation. Un thème plus ou moins concerné par tous. Que l’on soit fan ou non de la mise en scène, la trame arrive à nous faire écho et touche nos cœurs d’espoir.
Un gameplay exhaustif, accessible même si maladroit
Une histoire digne d’un film d’animation puis-ce que le style s’en rapproche fortement.C’est par le biais de son pinceau magique que le joueur est invité à exprimer ses talents artistiques. Conditionner par les éléments présents dans le cahier de dessin d’Ash. Le joueur à la possibilité, d’empiler et d’agrandir ces éléments pour donner vie à ses propres créatures et paysages magiques. Appelés Génies, ces créatures ont besoin d’espaces colorés et illuminés pour se déplacer. Votre principal quête dans Concrete Genie est de repeindre les murs dépeints de Denska pour en rallumer ses lumières. Une forme métaphorique pour en chasser ses ténèbres. Le pinceau est pilotable grâce au stick droit ou le gyroscope de la manette Dualshock 4. Le stick permet plus de précision et de confort pour établir vos formes. Mais Concrete Genie n’est pas qu’un jeu artistique c’est aussi un jeu de plateforme. Vous pourrez incarner Ash est le déplacer dans tout le port de Denskha. Explorer les rues et grimper les aux fenêtres pour repeindre les murs que vous désirez. Si vous parvenez à illuminer une zone vous réussirez les niveaux. Mais la tâche ne sera pas si facile. Les vagabonds vont mènera la vie dur. Ils s’établissent la plupart du temps dans des coins stratégiques de Denshka. L’infiltration sera votre seule armes contre ses malandrins. Ash peut hurler pour faire diversion et rameuter toute la bande dans une rue. Aucun autre moyen de défense n’est efficace. Seulement la difficulté se voit clairement amoindrie par le fait que les vagabonds ne grimpent pas. Chaque difficulté peut être esquivée en montant à l’étage. Une mécanique peut être voulue pour rendre le titre plus accessibles au détriment du challenge.
De fil en aiguille, le titre se renouvelle en incluant des énigmes. Chaque Génie est attribué à un élément naturel comme : L’électricité, le feu ou le vent. Grâce à ses attributs spéciaux, Concrete Genie explore d’autres pistes de gameplay en faisant interagir nos neurones. Vous devrez par moments dégager un passage avec des flammes, rallumer une plate-forme et j’en passe. D’autant de situations qui permettent d’innover et de ne pas lasser le joueur.Et l’innovation n’est pas le point fort de la création. Pour pouvoir créer vos génies et vos paysages, vous devrez trouver des pages volantes dans la ville de Denskha. Seules les formes proposées dans ses pages sont utilisables pour remplir les murs. Si vous vous attendiez à déployer votre créativité Concrete Genie la refoule. Les éléments trouvés sont les seules que vous pourrez dessiner. Votre parc d’attractions se voit ainsi limité. Parfois même certaines figures vous êtes même imposés pour poursuivre l’aventure. Cette mécanique est surement due aux animations qui les accompagne mais on aurait souhaité plus de liberté pour ne pas être conditionné. Au final plusieurs reflets se répètent en ville. L’absence d’une bibliothèque conséquente impose que nous utilisions les mêmes éléments.
Bien que les génies soient au cœur du titre et il est dommage que les seules interactions possibles ne soient que des actions contextuelles. Nous pouvons n’interagir qu’à des lieux et activités propose. Par exemple un génie souhaite jouer. Vous devrez le ramener devant une balle pour le satisfaire. Mais la même animation s’applique sans réelle approche exclusive. Seule l’expérience VR proposés au possesseur du Playstation VR permet de pallier ce défaut. Une réelle proximité est créée avec le joueur et le génie. Dans ce mode spécifique vous serez invité avec le génie Splotch d’exprimer votre créativité dans un décor tout en 3D. Plusieurs modes sont disponibles mais le plus fun reste celui entièrement en 3D qui permet contrairement au scénario de déployer des ressources 3D comme : des arbres, des plantes, des feux d’artifice, le soleil, la lune… Plusieurs éléments sont proposés dans ce mode. Les expressions et les interactions du génie sont nombreuses et il est dommage de ne pas retrouver une telle approche dans l’aventure.
Dans la seconde partie du titre. Concrete Genie prend une tout autre tournure. Montrant la face cachée mais inévitable de l’intimidation. Le titre explore le visage obscure des protagonistes. Réservés à un public plus averti. Un pari louable qui montre la maturité qui se cache derrière les idées du titre. Mais porter de belles idées ne sert pas a faire de belles choses. Le gameplay prend un tout autre virage et explore le genre inattendu du beat them all. Nous gardons le choix de ne pas vous en dire trop pour ne pas vous gâcher l’intrigue. Mais pour résumer, la jouabilité est maladroite bien qu’elle soit rempli de bonne intention. C’est à ce demandé si ce choix, n’était-il pas futile ?
Quitte à se faire taper sur les doigts le studio ne se les mord pas et se réinvente. Troublant notre vision des choses par un gameplay trop simple et dirigiste. Le titre se sublime par son exhaustivité. Un mode VR d’une qualité remarquable. Des puzzles plutôt bien élaboré. Et un mode créatif certes restreint mais assez fournit pour être apprécié.
Une œuvre d’âme
Concrete genie marque un grand coup avec ses graphismes. Sur ce point, le titre est une réussite. L’association d’animation graphique et 3D se marie à merveille pour donner un cocktail visuel sublime. Les visages sont représentés uniquement grâce à des animations graphiques. Nous assistons parfois à des transitions de génie mêlant film d’animation et temps réel. Cette mécanique jette le trouble en nous donnant parfois l’impression d’être en face d’une œuvre cinématographique. Pixelopus n’a pas à rougir de la concurrence et joue du coude à coude avec les triples a. À la fois bourrés de couleur et sommaire Concrete Genie retranscrit chaque sentiment que le titre émane. Notons que le jeu est appuyé d’une VF soignée et d’une bande-son au petit oignon. On regrette seulement que l’ambiance sonore ne se poursuive pas dans les sentiers battus du scénario.
Conclusion
Les points positifs
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Les points négatifs
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Concrete Genie est un beau pari. Il associe plusieurs styles de jeu et de graphismes pour nous livrer un titre audacieux. Loin d’être sans défaut, le titre au mérite de nous proposer une expérience VR de qualité, une trame qui se suit sans sourciller et un gameplay osé (créatif, beat them all, infiltration, réflexion). Bien qu’on puisse faire une remarque sur son manque de liberté créative. Il est plutôt rare de croiser un jeu original qui tente des choses plutôt que de se reposer sur ce qui est fait. Oscillant entre un accessible Jet set radio et un bouleversant Journey. Concrete Genie trouvera bonheur à toutes âmes poétiques. Pour grand ou petit peintre.
14/20
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Journaliste gameactuality.com