[TEST] Conan Unconquered : Un STR addictif mais perfectible
Conan Unconquered a été annoncé récemment ce décembre dernier par Funcom. Le studio norvégien nous livre un nouveau titre tiré de l’univers de Conan le barbare. Après Age of Conan et Conan Exiles, le guerrier revient sous la forme d’un jeu de stratégie. Suivant la voie de ces prédécesseurs, le titre mise toujours sur un atout multi-joueurs. Jouable en coopération et en solo Conan Unconquered propose de protéger votre base contre des vagues d’ennemis.
Un survivor trop accessible
Simple sur le papier, le style de Conan Unconquered est similaire au titre indépendant « They are Billions ». Les principes reposent sur les règles du survivor. L’objectif du joueur n’est pas de conquérir mais de défendre sa base et surtout survivre. Les parties oscillent entre des phases passives faites d’exploration et de construction ainsi que des phrases de batailles pour la défense. Il vous faudra déployer, trouver et gérer vos ressources sur le terrain pour renforcer vos remparts. Le jeu de stratégie est réservé à un public averti. Les parties les plus exigeante demande bien plus que quelques minutes d’implications. Nous parlons ici d’une à plusieurs heures de jeu.
Quatre fenêtres situées dans l’interface permettent de prendre le contrôle du jeu. Un système intuitif pour dissocier et comprendre aisément chaque angle des parties : La construction, la recherche, les armées et l’économie.
A la manière d’un Warcraft, vous pourrez accompagner vos unités d’un héros doper pour prêter main forte aux soldats sur le terrain. Ces derniers sont seulement à l’heure actuel aux nombres de trois. Vous pourrez intégrer Conan ou deux de ses alliés au bataille. Peut-être un peu trop surpuissant ces héros n’auront pas de réel équivalent dans le camp adverse. Un mauvais point qui fait pencher l’équilibre des combats un peu trop en notre faveur.
Cet élément n’est pas le seul à être emprunté à la franchise de Blizzard. Vous avez la possibilité d’attaquer des unités neutres sur le terrain pour récupérer des coffres aux trésors. Ces phases d’exploration sont louables. Elles participent à diversifier l’objectif. Mais cette perspective est difficilement réalisable, à cause des temps de battements bien trop rare entres les vagues.
Côté caméra, l’angle est isométrique par défaut et l’absence d’une caméra libre donne une mauvaise appréhension du terrain.
Le jeu tente de vous mettre sous pression tout le long de la partie. Une horloge à bascule vous rappelle constamment que l’heure tourne. Ce sentiment d’impuissance est réduit puisse que l’adversaire ne peut pas faire d’effets de surprises. Uniquement une tempête viendra semer le trouble dans votre carte et on regrette qu’il s’agît seulement du seul moment ou la surprise est gardée. Chaque attaque peut être anticipé grâce à un timer et la position de l’ennemi sur la carte. Leurs nombres restent inconnu tant qu’il ne frappe pas à votre porte. En général le nombre est croissant en fonction des vagues.
Quand on comprend, comment marche la machine, Conan Conquered perd un peu de son éclat. Les phases de jeu deviennent rapidement répétitives. Les hordes sont facilement domptées. Bien que les cartes changent, le cheminement pour vaincre reste le même. Le manque de challenge croit au fil des parties et ce manque d’intérêt est certainement dû à des mécaniques simples. Le peu d’unité et de construction fait tourner la chanson en boucle.
L’extension de la base devient secondaire puis ce que les unités basiques distancent clairement le reste. A quoi bon perdre son temps avec un arbre de compétence si une armée de lanciers standards déciment tout un régiment.
L’approche est plus accessible qu’un exigeant They are billions. Ce manque de challenge est clairement un gros point noir pour les amateurs de STR qui sont pourtant été clairement identifié comme la cible.
Et ce n’est pas le scénario qui va faire tenir la barque. Les six scénarios proposés font office d’entrainement grandeur nature sans aucune trame narrative. En compensation vous déverrouiller des chapitres de comics pour pallier ce défaut. Autant dire que si on n’est pas fan on saute directement les étapes est passer aux autres modes.
Le mode invincible permet d’affronter des armées sur des cartes procédurales. Vous pourrez jauger votre difficulté en impactant les ressources et la géométrie du terrain. Un mode sympathique pour tester vos habilités à survivre sur différents critères
Le mode coopération permet de protéger la cité à plusieurs avec un joueur en ligne. Véritable atout pour le genre, le mode permet de réunir les amateurs ensemble dans un combat pour la survie. En espérant que l’ambiance artistiques ne plombe pas vos parties.
Old school, malgré lui
Saupoudrer de sables l’univers de Conan Unconquered est homogène. Tous se ressemble et l’ensemble est clairement dépassés. On a beau marché des kilomètres regarder à droite ou à gauche, les paysages ne changent pas et ils ne sont pas très jolie à regarder.
Bien que certaines textures soient soignées, les modèles se ressemblent, ils ont même le toupet d’afficher quelques polygones.
L’interface et les menus sont minimalistes tout comme les mouvements rigides des personnages. Les combats manquent d’intensité, aucun impacte n’est ressenti. Les cris sont étouffés et les animations sont sommaires. Il est regrettable qu’un tableau pareil s’illustre encore en 2019.
Il va falloir être patient puis ce que la seule musique entraînante ne se déclenche que durant les combats. Vous allez voir le temps passé durant les phases plus passives.
Conclusion
Les plus | Les moins |
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Conan Unconquered est réservé à l’amateur de STR Survivor plus qu’au fan de la série. Le titre tente de nouvelles choses en intégrant une partie multi-joueurs à ce nouveau genre. Assez limité le jeu vous lassera peut-être un léger goût amer durant vos premières parties. Vous saurez toutefois apprécier le tout en amplifiant votre rage de vaincre de partie en partie. Mélangeant un côté old school côté graphique à la modernité de son gameplay Conan Unconquered n’est pas si mal après tout.
12/20
Journaliste gameactuality.com