[TEST] Prey | Un bon Sandbox Psychologique
Synopsis Dans Prey, le joueur se réveille au cours de l’année 2032, à bord de la station spatiale Talos I, en orbite autour de la lune. Vous êtes le sujet clef d’une expérience mystérieuse qui est censée altérer l’humanité à jamais, mais la situation s’est transformée en un cauchemar dont seul vous pourrez vous en tirer vivant. Entre une invasion extraterrestre et d’obscurs secrets, il ne reste que vos outils et compétences pour survivre. |
HISTOIRE
Vous êtes Morgan Yu, un scientifique qui s’apprête à effectuer sa première mission spatial à bord du Talos I. Vous vous préparez à faire votre entrée dans la station quand soudainement une attaque inconnue se produit et vous perdez connaissance. Suite à cet incident vous découvrez la mascarade: Tous vos souvenirs sont issus d’un test expérimental, que vous avez vous même conçu ! Vous êtes en réalité déjà à bord du Talos I qui semble souffrir suite à l’incident. Vous devez retrouver la mémoire, découvrir le secret de la station et de cette attaque.
Le scénario de Prey emprunte beaucoup à Bioshock. Talos I est une station spatiale où la liberté d’expérimentation n’est pas bridée par les réglementations terriennes. Ces expériences sur le transhumanisme créent sans le vouloir une cast d’individu non éligible aux modifications neuronales. Cette ségrégation n’est pas s’en rappelé, le titre cyberpunk légendaire de Deus Ex qui joue sur ce point. Ces thèmes abordés permettent aux spectateurs de s’interroger sur ce qu’est l’être humain à travers ses actions mais aussi sa morale.
Le scénario est soutenu par une bonne mise en scène, cependant on regrettera que la plupart des dialogues se font par Transcribe, un outil de communication à distance qui s’illustre par de simple vignette. Notons que ce canal intègre le joueur dans un sentiment étrange de solitude tout au long de l’exploration de Talos I. Bien qu’elle est été abandonné les vestiges de la station font pâle figure face à « Rapture » de Bioshock. La station spatiale semble être toujours bien portante et est marqué de peu de signes de passages de son équipage malgré les cadavres.
Le jeu peut être conclut par quatre fins différentes qui apportent toutes une conclusion unique à l’expérience du joueur.
Comme les blockbusters du 7ème arts, Prey se dote d’une scène post-générique à ne louper sous aucun prétexte !
A termes, le scénario semble marqué de plusieurs vides scénaristiques dont les réponses pourraient être apportés par un second épisode où par le biais de théories.
GAMEPLAY
Exit le Doom-Like de 3D Realms de l’époque, Prey 2017 n’en tient que le nom. Toujours à la sauce FPS, Prey nous propose du gunfight intelligent où le joueur peut jouer de sa créativité. Se rapprochant plus d’un Deus Ex qu’un Doom nerveux, Prey choisit comme dans la précédente réalisation d’Arkane Studios Dishonored 2 de laisser libre cours à l’interprétation du joueur à l’aide de pouvoir ou d’arme original pour qu’il puisse appréhender les combats selon ses désirs. La prise en main est intuitif mais un poil anecdotique. Une visée libre est proposé même en mode Zoom pour corser un peu plus vos batailles. La présence de musique dérangeante et de « screamer » donne un côté horror au jeu qui se rapproche même du survival tant sa gestion des ressources est importante. En effet votre barre de santé se recharge qu’à l’aide de provisions ou de trousses de soins. Vos munitions sont à utiliser avec précaution puisse qu’il ne traîne pas les rues. Vous devez jouer de votre clé à molette pour jouer du corps à corps avec vos ennemis assez spéciaux. Créatures invertébrés, les Typhons, sont les créatures principaux du titre. Quand elles ne possèdent pas des hôtes humains, ces dernières rampent et se camouflent en objet à la manière de « prop-hunt » pour vous prendre par surprise.
Les ennemis de Prey ne font pas de vous une réelle Proie. On regrette que ces derniers ne soient pas assez hostiles et menaçant. A moins d’augmenter volontairement la difficulté, les menaces sont facilement contournable et peut être neutraliser pour la plupart à l’aide du Glue-Canon. Compter seulement 10 ennemis dont 4 variétés du fantôme, la créature humanoïde. Ayant tous leurs spécificités les aliens se distinguent par leurs styles mais la mécanique de parade reste la même. Les attaques de ces derniers reste dépasser et vous propose un faible challenge pour un titre 2017.
Les animations des ennemis sont bon mais celles des humains est complètement chaotiques. Inexpressif et calqués les uns sur les autres, Prey n’est pas une réussite sur ce point. Surtout que le jeu dispose de peu de modèles d’équipage. Vous pouvez retrouvez un membre spatial avec le même visage de son voisin sans qu’il porte le même nom et cela crée une frustration au niveau de l’immersion.
Compter que 6 armes létaux et 4 accessoires jetables pour assurer à distance. Des pouvoirs originaux tirés des Typhons appuieront vos affrontements et votre exploration.
On repère cependant beaucoup de bug pour un jeu de cette qualité tel que des disparitions de modèles, et des IA bloqués.
La jouabilité est approximative sur les manettes, elle reste quasi-parfaite sur un clavier, mais facilite grandement les phases de piratage.
On regrette, que les sessions dans l’espace soit totalement inutiles. Comparer à Prey premier du nom, le titre jouait de la verticalité en gravité zéro alors qu’ici nous nous contentons de tirer ou d’esquiver des projectiles avec seulement trois types d’adversaires.
Le système de craft est bien pensé et intuitif, il appuie la dimension survival du titre. L’arbre des compétences qui donne une dimension RPG s’intègre à la personnalité de votre héros pour construire votre propre narration.
GRAPHISMES
Prey est un mélange de Dishonored 2, Bioshock et Half-life. Sur console le jeu est correcte, il est très jolie à regarder mais n’est malheureusement pas accompagné d’une bonne fluidité sur console. L’architecture de la station rappelle sans l’ombre d’un doute la base de « Rapture ». Elle prend ses références rétro des années 60. Talos I est un peu un « Rapture spatial ». Mais le titre se mélange avec le pionnier Half-life par le design des créatures rampantes comme des « headcrabs », les mimics de Prey (petits typhon) se comportent à quelques détails près de la même manière. Elles transforment leurs hôtes en créature inerte similaire au titre de Valve. Arkane Studios apporte malgré tout sa patte en important le même style graphique de Dishonored 2. Mélangeant des couleurs pastels épuré et des personnages au formes anguleuses. Sur PC, les graphismes requièrent peu de ressources pour faire tourner la bête. Développé sur Cry Engine, les graphismes n’égales pas ce de Ryse ou des précédent titres développés sur ce moteur comme la série Crysis.
BANDE SON
Avec le compositeur de « Doom » Mick Gordon, le titre se remarque par son ambiance inquiétante et sa bande-son, Prey sent bon les beaux jours des années 90’s. Compter sur « Everything to be Ok » ou du très bon son « Mind Game » crée par Matt Piersall et Raphael Colantonio pour vous transporter jusqu’à Talos I. On remarquera cependant que certain son ce joue sans qu’il soit tout à fait raccord avec l’action en place. Cet effet crée une distance désagréable.
DUREE DE VIE
Compter 13H pour une première partie et 14H avec toutes les quêtes secondaires.
CONCLUSION
Arkane signe ici le System Shock nouvelle génération avant l’heure. Le jeu se distingue par sa narration et son gameplay. Le sentiment présent de Prey est d’être constamment dans l’interrogation du réel. Nos relations, nos ennemis, l’univers… Le jeu est une réussite côté scénario mais présente néanmoins quelques points faibles pour ses combats et sa crédibilité. Le titre de Bethesda manque de vitalité et c’est les seule points qu’on pourrait reprocher tant le jeu regorge de richesses dans son exploration de son open-world.
NOTE
17/20
LE TRAILER DE LANCEMENT DE PREY
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Journaliste gameactuality.com