[Test] Horizon Forbidden West : Un retour flamboyant
Cinq années nous séparent de la sortie du premier opus en 2017 de la série Horizon, Horizon : Zero Dawn. Si la sortie de l’exclusivité Playstation ne nous paraît pas si lointaine, c’est que le titre à su jouir d’une renaissance. L’exclusivité n’en devenait plus une et fut parmi l’un des premiers jeux Playstation à sortir sur PC en 2020. Bien accueilli par les joueurs sur tous les supports, Horizon a su se distinguer par son ambiance post-apocalyptique atypique. Malgré ses bonnes critiques le jeu restait un open-world parmi d’autres après Breath of the Wild sorti la même année.
Dévoilée lors de la présentation de la Playstation 5, sa suite Horizon Forbidden West brillait par ses graphismes. Véritable vitrine technologique pour la nouvelle console de PlayStation. Horizon Forbidden West promettait une qualité sans égal. Mais quand était-il des à-côtés du titre ? Toutes ses interrogations restaient en suspens jusqu’à sa sortie. Après plus de 20 h de jeu, nous sommes en capacité de dire qu’ il n’y pas que la technique. Horizon Forbidden West marque le passage d’une génération à une autre tant pour son gameplay que par sa narration exemplaire.
Un scénario cohérent et palpitant
L’histoire reprend des mois où Horizon Zero Dawn c’était terminé. Nous retrouvons une Aloy désespérée par la quête de restauration de notre planète. Le personnage à mûri depuis et est conscient de la tâche titanesque qu’il lui incombe : sauver l’humanité. Attention, le paragraphe suivant dévoile l’intrigue du précédent opus.
Le monde est en proie à un dérèglement climatique sans précédent dû à un système de terraformation hors de contrôle. Aloy est la seule à pouvoir réguler cette machine grâce à son ADN. Elle est la clone d’Élisabeth Sobek l’une des créatrices de l’appareil. Sa stabilisation repose sur une IA du nom de Gaïa qui reposerait quelque part sur la planète. Le compte à rebours est lancé et chaque jour qui passe menace l’existence de la vie sur Terre. Le message écologique sous-jacent du scénario fait écho à la réalité, et souligne l’importance des actions immédiate en dépit des habitudes et coutume de chacun. Attendez vous à de nombreux rebondissement grâce à un scenario crédible qui se laisse narrer par une héroïne renouvelée.
Plus directes et plus terre-à-terre, nous découvrons une nouvelle facette du personnage maintenant émancipé. Loin des stéréotypes, Aloy surprend par son franc-parler et réussit là où tant d’autres ont échoué ces dernières années dans le jeux vidéo : créer un personnage captivant et aguerri. Ses dialogues ne s’embête pas à traiter des futilités et mène aux réponses que le joueur et Aloy ont besoin. Son pragmatisme nous fait ressentir le poids de sa quête et favorise grandement l’immersion même après des heures de jeu.
Le rythme du titre est toujours vivant grâce aux échanges avec les équipiers qui accompagnent désormais Aloy. Il existe rarement des blancs et leur présence réduit l’ambiance pesante du jeu solo à la manière d’un Last of us. De vieilles têtes apparaissent durant notre périple. Tous sont dotés d’une personnalité singulière bien travaillée appuyée par des traits plus beaux que jamais.
Un nouveau regard sur l’horizon
Horizon Zero Dawn était déjà un beau jeu de la dernière génération. Il jouissait de graphismes avancés dont une végétation dense détaillés. L’un des seules point perfectible venait des expressions statiques des personnages. Problème inexistant dans cette suite qui retranscrit à merveille chaque trait des protagonistes. Le Decima Engine, le moteur de jeu de Death Stranding sert Forbidden West comme aucun jeu avant lui. Les détails sont poussés à leurs paroxysmes. Les textures sont propres et lisibles allant des pores de la peau à la gigantesque plaine de l’Ouest américain. Les décors sont lisses, éclatants et gorgés de détails.
Pour en profiter, deux modes d’affichage sont proposés. Le mode résolution à 30 FPS pour une image nette ou le mode performances à 60 FPS natif pour une expérience plus fluide. Si vous êtes équipés d’un bon téléviseur, nous pouvons vous recommandez le mode résolution où les 30 FPS se transformeront en 60 FPS constants grâce à un bon Motion Rate.
Les décors s’enchaînent et ne se ressemblent pas. Horizon Forbidden West traverse de somptueux tableaux authentiques comme un San Francisco verdoyant ou un Las Vegas lunaires. Les chemins praticables sont parfaitement déchiffrables grâce à un level design aux oignons. Nous sommes bien loin des signalétiques voyantes des prises aux murs ou des sentiers. Les chemins se fondent dans le décor nous surprenant parfois de leur praticité. La météo dynamique de neige, de pluie, de nuits et de jours nous permet de redécouvrir les lieux lors de nos passages. Mettant en lumière (c’est le cas de le dire) certains passages
La physique est impressionnante, que ce soit de petite ou grande envergure. Les interactions avec chaque objet et décor sont réalistes. Les explosions envoient valser tout sur leur passage faisant du moindre combat un spectacle.
Véritable vitrine pour la PlayStation 5, Horizon Forbidden West frappe fort et marque un point de rupture entre les graphismes des générations coexistantes que seules quelques titres actuels comme Demon Souls peuvent prétendre. Bien que les thèmes originaux d’Horizon soient présents, on aurait aimé peut-être plus de titres musicaux plus marquants pour cette suite.
Un gameplay amélioré
Horizon Forbidden West reprend en majeure partie les mécaniques de Zero Dawn. Il s’agit toujours là d’un open-world à la troisième personne. Au niveau des approches, il est toujours possible de pratiquer la discrétion, le tir ou le combat rapproché. Rien de nouveau de ce côté-là. On retrouve toujours quelques phases d’énigme à résoudre pour solliciter nos méninges. Bien heureux que le signal focus soit toujours à disposition.
L’interface du signal focus à cependant changer. Il est maintenant possible de cibler et de mettre en surbrillance les points faibles des ennemis. Un petit ajout qui ajoute de gros changements pour les combats puis ce qui aide grandement à viser et handicaper ainsi les plus gros ennemis. La grosse nouveauté et pas des moindre vient des déplacements d’Aloy qui emprunte quelques mécaniques des meilleurs open-world.
Forbidden West améliore la verticalité de la série. Désormais Aloy peut nager dans les profondeurs. Une capacité banale qui ajoute son effet pour les phases d’infiltration ou de chasse au trésor. Un planeur permet après quelques heures d’atteindre le sol sans encombre. Un grappin quant à lui permet de gravir des points en hauteur pour étendre votre vision sur le champ de bataille. D’autres surprises de déplacement vous attendent vers la fin du titre.
Toutes ses améliorations permettent de dynamiser chaque phase de résolution d’énigme ou de combat qui était auparavant beaucoup trop statique.
| Les points négatifs
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Conclusion
Horizon Forbidden West dispose de tous les éléments d’une bonne suite. Un gameplay enrichi grâce à de nombreux ajouts que ce soit sa verticalité, ses combats dynamiques ou encore sa diversité d’activités. Ses graphismes sont embellis par la puissance de la nouvelle génération de la PlayStation 5 et marque nos rétines par sa physique réaliste et ses décors éblouissants. Cerise sur le gâteau, les quêtes sont sublimées par une narration exemplaire. De quoi en profiter des heures sans se lasser. Si vous avez aimé Zero Dawn, Forbidden West est nécessaire. Si vous ne connaissez pas la série Horizon prenez tout de même votre billet pour le grand Ouest, vous ne le regretterez pas.
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9/10
Journaliste gameactuality.com
C’est un très bon jeu avec une narration réfléchi, elle incarne bien la suite de zéro down même si le manque de pnj est flagrant en-dehors des villages ce qui aurai pu aboutir à d’avantage de mission